Hypopnée du sommeil

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Apnée du sommeil : l'appareil respiratoire à pression positive continue

Lorsque votre vie quotidienne subit l'impact d'un manque de sommeil ou d'une fatigue persistante, et que toutes les causes classiques ont été éliminées, il convient d'envisager une cause qui peut être difficile à diagnostiquer. Il peut s'agir en effet de l'apnée ou bien de l'hypopnée du sommeil.

Mais que recouvrent ces deux termes, et quelle est la différence entre ces deux pathologies qui, toutes deux, peuvent rendre vos nuits difficiles ? Suivez le guide !

Apnée-hypopnée du sommeil : de quoi s'agit-il ?

Le syndrome des apnées-hypopnées du sommeil (SAHS) est subdivisé en deux catégories :

  • Il peut être en lien avec une obstruction complète ou partielle des voies aériennes supérieures (VAS) au cours du sommeil. On parle alors de « syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil » (SAHOS).
  • Il peut être dû à des anomalies respiratoires neurologiques centrales. Dans ce cas, il est question du « syndrome d’apnées centrales du sommeil » (SACS).

L'hypopnée du sommeil fait partie de la famille des apnées du sommeil, bien que sa définition soit plus floue que celle de l'apnée du sommeil.

Bon à savoir : c’est Charles Dickens qui le premier, en 1836, a dressé sans le savoir le tableau clinique du SAHS, en faisant dans « Papiers posthumes du Pickwick Club » la description minutieuse d’un personnage affecté de ce trouble. Les premiers médecins à reconnaître le syndrome en 1956 lui ont donné le nom de « syndrome de Pickwick ».

Symptômes d'hypopnée du sommeil

Le Syndrome d’Apnée/Hypopnée du Sommeil (SAHS) est un syndrome clinique marqué par des épisodes récurrents d’obstruction au niveau des voies respiratoires supérieures conduisant à :

  • un arrêt du flux respiratoire ;
  • une réduction du flux respiratoire (perte de la respiration nasale dans la petite enfance).

Ainsi l'hypopnée, très proche de l'apnée du sommeil, se définit comme :

  • une inspiration au cours de laquelle il y a une réduction du passage de l’air pendant au moins 10 secondes, avec un effort respiratoire associé qui traduit la lutte que doit faire le dormeur pour faire pénétrer l’air dans les poumons ;
  • une diminution de l'amplitude respiratoire de 10 % à 50 % durant le sommeil pendant 10 secondes avec une diminution de 3 % à 4 % de la saturation (oxygène dans le sang).

Diagnostic de l'hypopnée du sommeil

Pour poser le diagnostic de SAHS, il faut à la fois des critères diurnes et des critères nocturnes.

Ces critères peuvent être :

  • une hyper-somnolence diurne non expliquée ;
  • un sommeil non-récupérateur ;
  • des réveils nocturnes fréquents ;
  • une fatigue diurne ;
  • des épisodes d’étouffements ou de « gasping » nocturnes ;
  • des difficultés de concentration.

Bon à savoir : les critères nocturnes sont la présence de plus de 5 diminutions respiratoires par heure de sommeil (hypopnées).

Les patients qui vont consulter le font généralement en raison d’hyper-somnolence diurne, de ronflements importants, ou parce que des épisodes d’hypopnées ont été rapportés par l’entourage.

Pour lutter contre les SAHS, on peut recourir soit à la pression positive continue, soit à l’orthèse d’avancée mandibulaire. Mais en cas de troubles respiratoires obstructifs du sommeil dus à une hypertrophie amygdalienne, la Société française d’ORL recommande de procéder à une amygdalectomie.

Précision : l’hypersomnolence et les ronflements ne sont pas spécifiques du syndrome d'apnée/ hypopnée du sommeil (même s'ils sont fréquemment associés) , d’où la nécessité d’établir le diagnostic à l’aide de la PSG (polysomnographie), qui consiste en un enregistrement des paramètres physiologiques durant le sommeil.

Complications possibles de l'hypopnée du sommeil

En cas de doute sur l'existence d'une hypopnée du sommeil il est important de consulter son médecin généraliste qui pourra vous envoyer vers un médecin spécialiste du sommeil.

En effet, les SAHS peuvent être la cause d'importantes complications comme :

Bon à savoir : 60 % des personnes ayant eu un accident vasculaire cérébral (AVC) ou un accident ischémiques transitoire (AIT) souffrent également d’apnées du sommeil avec un risque cinq fois supérieur à la population normale.

Pour en savoir plus :

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