
L'insomnie psychophysiologique fait partie des troubles du sommeil. Il s'agit d'un cas un peu particulier car cette insomnie se crée suite à un conditionnement négatif. Découvrons plus en détail ce qu'est l'insomnie psychophysiologique, ses causes, ses symptômes et les solutions.
Qu'est-ce que l'insomnie psychophysiologique ?
Souvent appelée insomnie chronique, l'insomnie psychophysiologique se définit par une impossibilité à trouver le sommeil ou des réveils nocturnes à répétition.
Il s'agit d'un trouble du sommeil qui touche plus souvent les femmes que les hommes jeunes, et plus encore les personnes âgées indépendamment du sexe.
Les professionnels de la santé spécialisés dans les maladies du sommeil s'accordent à dire que l'insomnie psychophysiologique « se nourrit d'elle-même ». En effet, le sujet angoisse à l'idée de ne pas s'endormir ou de ne pas dormir suffisamment, si bien qu'il craint le moment du coucher. S'installe alors un terrain prépondérant à ce trouble du sommeil du fait de ce conditionnement négatif.
Bon à savoir : l'insomnie psychophysiologique est considérée médicalement comme une fausse insomnie car le sujet se persuade qu'il ne dort pas alors qu'il n'en est rien. Il n'a tout simplement pas la capacité d'évaluer la qualité de son sommeil ou le nombre d'heures pendant lesquelles il a effectivement dormi de façon satisfaisante.
Insomnie psychophysiologique : causes
La cause de l'insomnie psychophysiologique n'est autre qu'une mauvaise perception du sommeil. Le sujet crée lui-même un terrain propice à un mauvais endormissement parce qu'il a peur de ne pas s'endormir. Toutefois, le sujet ne simule pas.
On peut donc expliquer les causes de l'insomnie psychophysiologique ainsi :
- un haut degré de préoccupation ;
- une anxiété ;
- un certain niveau de stress ;
- le fait d'effectuer une activité stimulante au moment de dormir ;
- un rythme de vie irrégulier.
À noter : l’insomnie chez les personnes âgées peut être également due au fait qu’elles sécrètent de moins en moins de mélatonine, qui garantit une bonne qualité de sommeil.
Certaines causes répétitives créent un conditionnement parfait pour que s'installe une insomnie psychophysiologique. Alors que le cerveau envoie en temps normal un signal de sommeil au moment du coucher, c'est un signal d'éveil qu'il transmet.
Bon à savoir : les personnes présentant une insomnie psychophysiologique n'ont pas la sensation d'avoir réellement dormi. Elles peuvent donc tenter de persuader leur entourage qu'elles ont passé une nuit blanche, dont elles sont elles-mêmes convaincues.
Insomnie psychophysiologique : symptômes
L'insomnie psychophysiologique est reconnaissable aux symptômes suivants :
- peur de ne pas s'endormir ;
- peur de ne pas dormir suffisamment.
Bon à savoir : les personnes souffrant d'insomnie psychophysiologique s'endorment beaucoup plus facilement lorsqu'elles ne sont pas chez elles.
Insomnie psychophysiologique : quelles solutions ?
On obtient de bons résultats en donnant la possibilité aux personnes présentant une insomnie psychophysiologique de suivre :
- un traitement cognitif ;
- un traitement comportemental ;
- le yoga ;
- une activité sportive en journée ;
- s'adonner à une activité calme et reposante avant le coucher ;
- prendre un repas léger le soir ;
- agrémenter sa vie d'épisodes gais et entretenir une vie sociale ;
- rompre avec l'ennui.
D'autre part, il est possible de retrouver un sommeil satisfaisant et de faciliter l'endormissement en évitant la répétition de situations dites « éveillantes » à répétition.
Chez les personnes âgées, on peut favoriser l'augmentation du taux de mélatonine en mettant en place des horaires de repas réguliers, une activité physique et une exposition à la lumière pour stimuler et resynchroniser leur horloge circadienne.
Bon à savoir : l'autosuggestion peut aider les personnes à mieux dormir.