Hypersomnie idiopathique

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Que faire quand on souffre de troubles du sommeil ?

L'hypersomnie est un trouble neurologique entraînant un sommeil profond ou excessif. L'une des maladies pouvant entraîner une hypersomnie est l'hypersomnie idiopathique.

Il en existe deux formes : l'hypersomnie idiopathique avec durée de sommeil augmentée et celle sans augmentation de la durée du sommeil. Que faut-il savoir à propos de l'hypersomnie idiopathique ? Toutes les réponses maintenant.

Hypersomnie idiopathique : qui est concerné ?

L'hypersomnie idiopathique (HI) débute en général chez des sujets jeunes, entre 15 et 30 ans. Les hommes et les femmes sont autant touchés l'un que l'autre.

On ne connaît pas précisément le nombre de personnes atteintes, mais il existe des estimations de la prévalence :

  • entre 1/10 000 et 1/25 000 individus pour l'HI avec augmentation de durée de sommeil ;
  • entre 1/11 000 et 1/100 000 individus pour l'HI sans augmentation du sommeil.

Il s'agit donc d'une maladie rare dont l'étiologie est inconnue. C'est pourquoi on parle d'hypersomnie idiopathique.

À noter : le terme idiopathique qualifie une maladie qui existe par elle-même, sans autre état pathologique, et dont la cause n'est pas connue.

Deux types d'hypersomnie idiopathique

Avec augmentation de la durée de sommeil

Le sommeil nocturne est de bonne qualité, mais d'une durée importante, souvent supérieure à 10 heures. Dans la journée, il existe une somnolence excessive, avec des endormissements de longue durée, non récupérateur avec un réveil difficile.

Le réveil peut s'accompagner de confusion, de comportements automatiques, de lenteur du langage et/ou de la pensée. Le terme d'«ivresse du sommeil » est parfois employé.

Hypersomnie idiopathique sans augmentation de la durée de sommeil

Dans cette deuxième forme, la durée du sommeil nocturne est normale, inférieure à 10 heures.

En revanche, la somnolence diurne (la journée) est là aussi excessive. Il existe donc des siestes involontaires, où la qualité du réveil est cependant normale.

Diagnostic et traitements liés à l'hypersomnie idiopathique

Un enregistrement d'une nuit de sommeil est réalisé (polysomnographie). Il est complété par des tests itératifs de latence d'endormissement réalisés lors d'une sieste.

Ces examens montrent un endormissement rapide à très rapide (en moyenne inférieur à 8 minutes lors d'une sieste) et un sommeil de bonne qualité. L'endormissement ne se fait pas en sommeil paradoxal.

Le diagnostic est difficile, et doit toujours être un diagnostic d'élimination. C'est-à-dire que toutes les autres causes de somnolence et maladies du sommeil doivent être éliminées :

  • L'entretien médical élimine un syndrome d'insuffisance chronique de sommeil (utilisation d'un agenda du sommeil).
  • Une narcolepsie est écartée grâce à l'enregistrement du sommeil.
  • Une hypersomnie d'origine psychiatrique peut être éliminée avec un bilan psychologique.

La plupart du temps, la maladie persiste au cours de la vie du patient. Toutefois des cas de guérison spontanée ont été rapportés.

Bon à savoir : pour minimiser le retentissement social et professionnel, des traitements stimulateurs de veille peuvent être prescrits. Le modafinil est utilisé en première intention puis le méthylphénidate et les amphétamines. 

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