
Qui n'a jamais passé une nuit blanche, à tourner dans son lit en cherchant désespérant le sommeil ? La plupart d'entre nous a déjà été confrontée au moins une fois à un épisode d'insomnie.
Parfois celle-ci s'installe sur des mois ou des années, on parle alors d'insomnie chronique. Focus sur ce trouble du sommeil.
Qu'est-ce que l'insomnie ?
L'insomnie est un trouble du sommeil. C'est avant tout une plainte. Celle d'un individu qui rapporte une altération de son sommeil, en quantité ou en qualité, qui a des répercussions dans la journée suivante.
Bon à savoir : il existe des petits dormeurs, de sorte qu'une nuit, même courte (de 4 à 5 heures), suffit et n'entraîne pas de somnolence ou de fatigue dans la journée ; il n'y a alors pas lieu de parler d'insomnie.
Il existe de nombreuses formes d'insomnie :
- insomnie initiale (difficulté d'endormissement) ;
- insomnie de maintien (nombreux réveils au cours de la nuit) ;
- insomnie terminale (réveil trop précoce).
Il est également d'usage de faire la différence entre insomnie occasionnelle (transitoire, liée à une situation souvent identifiable) et l'insomnie chronique, pouvant durer des mois ou des années.
Insomnie chronique : différentes causes
L'insomnie chronique concerne 13,1 % des 18-75 ans. Elle est bien plus fréquente chez les femmes (16,9 %) que chez les hommes (9,1 %), ce que retrouvent toutes les études internationales.
Source : Léger D, Zeghnoun A, Faraut B, Richard JB. Le temps de sommeil, la dette de sommeil, la restriction de sommeil et l’insomnie chronique des 18-75 ans : résultats du Baromètre de Santé publique France 2017. Bull Epidémiol Hebd. 2019; (8-9):149-60.
Elle se définit par des insomnies qui surviennent plusieurs fois par semaine, et sur une durée de plusieurs semaines ou mois.
Les causes peuvent être multiples. L'insomnie chronique est dite secondaire lorsqu'elle est la conséquence d'un autre état, par exemple :
- un état de stress ou d'anxiété, un deuil ;
- un état douloureux chronique dans le cadre de certaines maladies ;
- le syndrome d'apnée du sommeil ;
- le syndrome des jambes sans repos ;
- une affection psychiatrique (dépression, épisode maniaque...).
L'insomnie peut également être la conséquence d'un mode de vie : travail en horaires décalés, consommation de psychostimulants (caféine, théine...). Parfois, l'insomnie ne semble être la conséquence d'aucune cause. Elle est alors idiopathique.
Bon à savoir : l'insomnie psychophysiologique, est dite primaire. On ne trouve pas de cause, mais il existe un conditionnement du dormeur qui identifie un facteur s'opposant à l'endormissement et qui auto-entretient son trouble. Il existe un véritable cercle vicieux, l'insomniaque ayant peur de mal dormir la nuit suivante. Ceci augmente son anxiété, et donc majore le risque de revivre une insomnie.
À faire ou ne pas faire en cas d'insomnie chronique
En cas d'insomnie, il vous sera bénéfique :
- de tenir un agenda du sommeil ;
- d'éviter les activités stimulantes et la prise de substances stimulantes (cafés, alcool) ;
- d'éviter les écrans avant de dormir ;
- de maintenir une température propice à l'endormissement (19°C) ;
- de suivre des thérapies comportementales qui permettent de rétablir un bon équilibre veille/sommeil ;
- de consulter un médecin, voire un somnologue, en cas de retentissement majeur sur la journée du lendemain.
En revanche, avoir systématiquement recours à un somnifère ou rester au lit en attendant que le sommeil vienne n'est pas la solution.
Pour en savoir plus :
- 5 astuces pour remplacer les somnifères !
- Comprendre les cycles du sommeil pour dormir paisiblement.
- Mieux dormir grâce au sport : quels sont les bienfaits ?