Sursaut du sommeil

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Que faire quand on souffre de troubles du sommeil ?

 

Il vous est certainement déjà arrivé d'avoir l'impression de tomber ou de rater une marche lorsque vous commencez à vous endormir... Impression très désagréable... !

Ce phénomène, également appelé "sursaut du sommeil", est bien connu du monde médical, mais beaucoup moins des dormeurs que nous sommes tous. Faisons le point sur ce curieux incident, dont la répétition trop fréquente pourrait nous inquiéter. 

Sursaut du sommeil : à classer dans les "spasmes myocloniques"

Les sursauts du sommeil appelées aussi "secousses hypniques" font partie de la famille des myoclonies ou "contractions musculaires brutales et involontaires".

Sous cette dénomination savante sont classés les phénomènes suivants, connus de tout un chacun :

  • on sent l'assoupissement nous gagner et, tout à coup, notre corps se contracte brusquement comme si l'on venait de glisser du trottoir ou de rater une marche ;
  • en position assise à notre bureau, l'esprit occupé par le travail, on remarque d'un seul coup que l'une de nos paupières s'est mise à frémir ;
  • on est soudain pris d'un hoquet incontrôlé que l'on ne peut arrêter qu'en buvant à l'envers ou en respirant dans un sac en papier..

Bon à savoir : chacune de ces secousses étranges constitue un mouvement appelé "spasme myoclonique" – c'est-à-dire une secousse ou un spasme musculaire involontaire de courte durée.

Ces phénomènes sont provoqués par une soudaine contraction, par une secousse des muscles, ou par le relâchement qui suit une contraction musculaire

Dans ces trois cas de myoclonies, et spécialement dans celle du sommeil, on ne retrouve aucun caractère de gravité. Il s'agit de phénomènes tout à fait banals et normaux.

Bon à savoir : Environ 60 % à 70 % d'entre nous ont déjà fait l'expérience des sursauts du sommeil de temps à autre.

Y a-t-il un terrain favorable aux sursauts du sommeil ?

Caractéristiques des sursauts du sommeil

Les sursauts du sommeil ou "myoclonies hypnagogiques" sont observés à tout âge.

Voici quelques-unes de leurs caractéristiques :

  • ils surviennent au cours de l’endormissement et en stade 1 de sommeil lent ;
  • il s’agit de sursauts avec contraction soudaine et brève des membres inférieurs atteignant parfois les membres supérieurs et s’accompagnent souvent d’une sensation de chute ;
  • ces sursauts parfois massifs peuvent s’organiser en salves.

Remarque : les causes de ces sursauts de sommeil restent encore aujourd'hui assez mystérieuses.

On peut observer ce phénomène chez des personnes :

  • ayant des horaires de sommeil irréguliers ;
  • particulièrement stressées.

Diagnostic des sursauts du sommeil

Une polygraphie n’est pratiquée que s’il existe un doute diagnostique, notamment quant à la nature épileptique de ces myoclonies.

Cette polygraphie met généralement en évidence les éléments suivants :

  • elle confirme la présence d’une bouffée d’activité EMG (électromyogramme) brève (<250 ms) de grande amplitude uniquement présente à l’endormissement et en stade 1 du sommeil ;
  • elle ne s’accompagne pas d’anomalies d’EEG (électroencéphalogramme)

Complications des sursauts du sommeil et vigilance nécessaire

Si les sursauts du sommeil persistent dans le temps et deviennent invalidants, il convient de pratiquer des examens plus poussés, car la myoclonie du sommeil peut être le symptôme principal d’autres dysfonctionnements du système nerveux tels que :

  • la maladie d'Alzheimer ;
  • la maladie de Parkinson ;
  • La sclérose en plaques ;
  • l'épilepsie.

À noter : le caractère récurrent des sursauts du sommeil peut aussi être le signe d'autres troubles du sommeil plus graves, comme le syndrome des jambes sans repos, auquel cas les mouvements périodiques des membres se développeront dans le futur.

Une myoclonie banale ne nécessite pas de traitement. Mais quand elle est accompagnée de symptômes d’insomnies inexpliqués, il convient de passer des examens pour établir un diagnostic. Ces examens s’étalent sur une nuit complète.

Remarque : on cherche en premier à éliminer la possibilité d’autres troubles. Une polysomnographie permet alors de vérifier également si la myoclonie est à l’origine de la mauvaise qualité du sommeil.

Pour en savoir plus :

  • Pour tout savoir sur cette "activité" qui, habituellement, prend presque un tiers de notre temps, consultez notre guide du sommeil, téléchargeable gratuitement.
  • Selon les études, il faut en moyenne entre 6 et 8 heures de sommeil pour être reposé, et plutôt 8 heures. Certains ont même besoin de 10 heures pour être parfaitement en forme. Dormez-vous suffisamment ? On vous aide à répondre !
  • Insomnies, troubles des phases du sommeil, dysomnies, ... autant symptômes caractéristiques majeurs de la dépression. On vous dit tout sur les liens entre dépression et sommeil.

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