
Le sommeil biphasique consiste à dormir en deux périodes distinctes durant une période de vingt-quatre heures. Le point sur cette méthode de sommeil dans notre article.
Sommeil biphasique : les cycles du sommeil
Le sommeil est constitué d'une succession de cycles de 90 minutes en moyenne. Chacun de ces cycles se divise en phases de sommeil « lent » (classé de 1 à 4 selon sa « profondeur ») et de sommeil « paradoxal » (période des rêves).
Lors d'une nuit classique, les premiers cycles de sommeil comprennent une majeure partie de sommeil lent profond. À l'inverse, les derniers cycles sont surtout composés de sommeil paradoxal, avec une activité cérébrale intense. En général, 4 à 6 cycles de sommeil s'enchainent au cours de la nuit.
Bon à savoir : au sein de l'espèce humaine, la durée de sommeil est très variable d'un individu à l'autre. Environ 60 % des personnes dorment entre 7 et 8 heures, et un quart d'entre elles entre 2 et 6 heures par nuit.
Sommeil polyphasique Lire l'article
Sommeil biphasique et sieste
Le sommeil biphasique consiste à dormir en deux périodes distinctes durant une période de 24 h. Cela correspond en fait à faire une sieste : par exemple, une nuit « classique » de 6 heures et une sieste de 20 minutes. Cela provoque un effet d'éveil et d'amélioration de la vigilance.
La sieste doit normalement être composée de sommeil lent léger. Ainsi, la personne peut entendre des bruits alentours. La durée de sommeil varie de 5 minutes à 3 heures, selon ce qui motive la sieste :
- en cas de privation de sommeil : 15 à 20 minutes ;
- un lendemain de nuit blanche : 30 minutes ;
- en travail de nuit : il est conseillé de dormir 2 à 3 heures avant la prise de poste.
Une sieste ne doit être ni trop longue, ni trop tardive. De plus, l'endormissement doit se faire rapidement. Le début de l'après-midi est un bon moment pour faire la sieste, correspondant à la baisse physiologique de la température corporelle (indépendant du repas...).
Environ 15 % des individus ont un besoin naturel de dormir en deux fois sur 24 heures. Notamment les personnes qui se réveillent très tôt le matin (agents d'entretien, boulangers, etc.) ou qui travaillent de nuit.
Le sommeil biphasique améliore certains troubles du sommeil : en cas de somnambulisme, de narcolepsie ou d'énurésie, par exemple.
Bon à savoir : en cas de somnolence sur la route, une sieste s'impose !
Quelques précautions quant au sommeil biphasique
Chez les sujets insomniaques, la sieste n'est pas recommandée ! Elle peut notamment retarder l'endormissement le soir. Le sommeil biphasique risque d'engendrer des crises de migraine chez les patients qui en souffrent.
Chez l'enfant en maternelle et en primaire, la sieste doit être proposée, mais il ne faut pas l'imposer si l'enfant ne s'endort pas... La pratique du sommeil biphasique peut retarder le diagnostic de certaines pathologies entraînant des somnolences dans la journée, comme le syndrome d'apnée du sommeil.